Parigi 28/09/2010

Toast prononcé par le Président Giorgio Napolitano à l'occasion du déjeuner offert par le Président du Sénat Gérard Larcher

Monsieur le Président du Sénat,

c'est avec un très grand plaisir que j'ai accueilli votre invitation.

Je retrouve en France beaucoup de souvenirs personnels et de mémoires liées à ma vie publique. Ces sentiments sont partagés par tous les italiens, qui reconnaissent dans cette nation amie un réseau très étroit de rapports humains cimentés par une longue histoire commune.

Nos relations s'avèrent d'autant plus importantes que l'Italie s'apprête à fêter l'année prochaine les cent cinquante ans de son unité nationale, obtenue avec la contribution convaincue, à la fois politique et militaire, de la France et préparée par les forces profondes déclenchées en Europe par la révolution française et l'épopée de Napoléon.

La France a joué un rôle extraordinaire dans le changement et l'affirmation du climat qui a conduit à l'unification nationale, au Nord aussi bien qu'au Sud de l'Italie.

Aujourd'hui la France et l'Italie, membres fondateurs de l'Union Européenne, ont la responsabilité historique de contribuer à ce que l'Europe puisse mettre en œuvre le Traité de Lisbonne, en renforçant sa cohésion et en s'affirmant come un facteur de stabilité et de prospérité sur la scène mondiale, comme un protagoniste de la vie internationale même dans un contexte profondément changé.

Monsieur le Président,

le rôle des Parlements nationaux, avec les innovations apportées par le Traité de Lisbonne, est essentiel pour la construction européenne et l'application du droit communautaire, en stricte coordination avec le Parlement européen.

Les Parlements nationaux doivent contribuer à renforcer l'Union, ses politiques communes, sa politique étrangère et de sécurité commune, son budget.
Il n'y a pas d'autre choix si l'Europe ne veut pas se condamner à un rôle tout à fait secondaire sur la scène internationale.
Le partenariat franco-italien au sein de l'Union Européenne est en mesure de favoriser un tel avancement.

Monsieur le Président,

c'est avec ces vœux que je désire formuler à vous-même et à vos collègues mes sentiments de profonde amitié et mes souhaits de bon travail au service du peuple français et des rapports entre nos deux pays, ainsi que de la construction d'une Europe plus forte et plus unie, en mesure de donner sa pleine contribution à la cause de la paix et de la justice.